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Dans la leçon d’aujourd’hui, nous allons approfondir le sujet de la Visualisation. Ensuite, nous ferons une courte séance de pratique afin que tu puisses comprendre ce qu’est réellement la pratique de la Visualisation.

Avant de prétendre apprendre la Visualisation à un niveau élevé, il faut comprendre sa signification réelle. Commençons par le fait que la Visualisation est une technique, ce qui signifie qu’il s’agit d’un exercice à pratiquer, à entrainer. On ne naît pas avec, tout comme on ne naît pas capable de pratiquer la Protection ou la Méditation. La Visualisation est une pratique qu’il faut entraîner et que l’on peut améliorer au fil du temps. À partir du moment où tu t’attends à ce que tu réussisses dès les premiers essais « sinon cela veut dire que tu n’es pas doué », cela veut dire que tu te trompes complètement dans ton approche et que, par conséquent, tu ne pourras pas passer à l’étape suivante. Pour embrouiller un peu les choses, on ajoute la croyance – dictée par des pseudo-parcours qui veulent enseigner aux gens comment ne pas évoluer – que chacun d’entre nous est limité à l’apprentissage d’une seule compétence et que, par conséquent, si la Visualisation n’aboutit pas dès le premier essai, « cela signifie qu’il ne devrait pas faire d’effort pour l’apprendre ». Tout cela, bien sûr, est faux et il est nécessaire de préciser que tout le monde peut développer la Visualisation, car c’est une compétence que nous possédons tous, mais qui doit être entraînée. Sans aucun doute, certaines personnes, même sans le savoir, grâce à leur mode de vie, sont un peu plus habituées à utiliser la visualisation que les autres, de sorte que la mise en pratique de cette technique leur demandera moins d’efforts au début. En effet, de nombreuses personnes, que ce soit dans le cadre de leur travail ou de leurs passions artistiques, ont pris l’habitude, au fil des années, d' »imaginer » et donc de visualiser le produit à créer ou le projet à réaliser, avant même de le mettre en œuvre. C’est d’ailleurs la première étape. D’autres personnes, en revanche, parce qu’elles ont connu des rôles complètement différents dans leur vie professionnelle ou de loisirs, et donc des expériences différentes, ne se sont pas autant entraînées à imaginer un projet, par exemple parce que leurs propres passions et travaux ne le nécessitaient pas du tout. A partir du moment où tu travailles dans un domaine où tu dois « calculer mentalement » tout projet avant de commencer à travailler physiquement dessus, tu t’entraînes inévitablement à visualiser sans le savoir. Beaucoup d’autres personnes ne travaillent pas mentalement avant de travailler physiquement parce qu’elles n’en ont pas besoin dans leur routine. Indépendamment du travail que tu fais, cela dépend beaucoup de la façon dont tu calcules dans ton esprit les différentes étapes que tu devras accomplir, avant de les réaliser physiquement. Pour donner un exemple simple, si ton travail ou ta passion te demande de créer un projet qui a un début et une fin, avant de le commencer, tu dois déjà imaginer le projet final que tu veux réaliser et donc, avant même de commencer à travailler, tu l’imagines dans ton esprit en observant les différentes étapes que tu devras franchir pour mener à bien ce projet. D’autres professions, en revanche, se vivent « au jour le jour », de sorte que l’on ne calcule pas mentalement un début et une fin au projet, mais que l’on vit simplement chaque jour au fur et à mesure qu’il se présente. Prenons l’exemple d’un designer et d’une secrétaire : le designer devra créer un projet « qui n’existe pas » et devra donc l’imaginer puis le créer ; la secrétaire, quant à elle, devra organiser les rendez-vous qu’elle reçoit, ou donner des rendez-vous, mais elle ne créera pas de projet mental dans son esprit car elle notera simplement les rendez-vous dans le carnet/calendrier et tout y sera marqué. Cette dernière vivra donc la journée et n’aura pas besoin de visualiser les rendez-vous parce qu’elle les notera simplement sur le calendrier, elle n’aura pas besoin de concrétiser les rendez-vous avec ses propres forces. Le designer, quant à lui, devra créer le projet qui n’existe pas encore et devra donc l’imaginer puis le développer avec son esprit. C’est tout simplement ce qui amène une personne – sans qu’elle le sache – à s’entraîner à visualiser ou non. Mais le designer n’a pas des facultés psychiques plus développées que la secrétaire, absolument pas ! Il s’entraîne simplement chaque jour à imaginer un projet pour réaliser son travail, alors que dans le métier de secrétaire ce n’est généralement pas nécessaire. C’est tout.

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À travers cet exemple, tu peux déjà commencer à deviner qu’il y a des éléments qui t’ont peut-être habitué à utiliser la visualisation mais, si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave car il ne s’agit pas d’une « capacité innée » mais d’un simple entraînement. En fait, on peut comparer la visualisation à un exercice physique : plus on s’entraîne, plus on devient capable d’effectuer des mouvements précis qu’une personne non entraînée ne serait pas capable d’exécuter dès le départ, même en pleurnichant sur le sol. Se plaindre de ne pas pouvoir Visualiser ne te rendra pas capable de Visualiser ! Se comparer à quelqu’un qui peut visualiser plus vite que toi sans réaliser que cette personne s’est beaucoup entraînée ne fera que te nuire, car tu prétendras rivaliser avec quelqu’un de très bien entraîné, même si tu ne l’es pas. Tu prétends être capable d’effectuer ces mouvements physiques alors que tu n’as jamais pratiqué de sport et que l’autre personne s’y est exercée pendant des années. C’est ce qui se passe lorsque tu te compares à quelqu’un qui visualise plus vite que toi. Ce faisant, tu vas prétendre avoir raison – par la force des choses – sur ton idée de « si je ne peux pas le faire, c’est que ce n’est pas pour moi » et tu vas abandonner dès le premier obstacle un peu faible. Mais il ne faut pas se dévaloriser ou se laisser aller à ce genre de raisonnement. La Visualisation est vraiment pour tout le monde et il n’est pas vrai qu’il y a des personnes plus douées, des personnes plus « visuelles » et d’autres qui le sont moins. Ce sont des histoires qui sont racontées par des gens qui n’ont aucune envie de faire, afin de freiner les capacités de tous les autres aussi. C’est un peu comme quand les paresseux de tous les temps te disent que le sport ne sert à rien ou qu’il n’est pas bon pour la santé : dit, toujours, par des gens qui vivent en symbiose avec le canapé. Aucun sportif, en revanche, ne te dira jamais que le sport est mauvais pour toi ou qu’il ne vaut pas la peine d’être pratiqué ; alors qui préfères-tu écouter ? Le fainéant qui discrédite le sport parce qu’il ne veut pas en faire et veut te convaincre d’en faire autant en prétendant que toi aussi tu es incapable d’en faire, ou bien le sportif au physique avantageux qui prétend que tout le monde peut en faire et que c’est bon pour la santé ? D’ailleurs, le fainéant fera tout pour te convaincre de ne pas le faire, jusqu’à toucher tes points faibles et te faire croire que toi aussi tu es un fainéant et que tu n’as aucun espoir de réussir dans un sport. Une personne sportive, par contre, n’a aucune raison de te rabaisser ou de toucher à tes faiblesses pour t’enterrer ; au contraire, elle te dira que le sport est bon pour toi et que tu devrais l’essayer ; mais elle n’essaiera pas de te convaincre de faire du sport, car elle considérera comme acquis que c’est bon pour toi. Par cette parenthèse, je t’explique qu’il existe des chemins qui te diront que si tu n’arrives pas à Visualiser du premier coup, c’est que tu n’en es pas digne ni même capable et donc « laisse tomber », abandonne, ce n’est pas pour toi ! Mais c’est faux et erroné, ils le disent parce qu’ils ne peuvent pas le faire et ils veulent aussi te couper les jambes. La Visualisation est vraiment pour tout le monde, tout comme le sport. Ensuite, c’est une chose de vouloir pratiquer un sport, c’en est une autre de vouloir forcément devenir champion du monde de ce sport ; car ce sont deux niveaux extrêmement différents. Pratiquer un sport est bon pour la santé sans nécessairement devoir consacrer toute sa vie à l’objectif de devenir champion du monde. Donc, vis la Visualisation sereinement sans attendre – par des pensées absurdes – que tu doives passer instantanément de « je n’y arrive pas » à « je vais devenir champion du monde de Visualisation » car même cette pensée sert à t’entraver et non à te faire t’entraîner sereinement. Vis la Visualisation comme une technique qui servira à toutes les autres ; ensuite, si tu deviens très bon, tant mieux ; mais il ne sert à rien de commencer un sport en pensant qu’il faut en devenir instantanément le champion du monde, donc n’aborde pas les techniques psychiques de cette façon non plus. Apprends d’abord les bases, puis  au reste on va penser plus tard.

Cela dit, je vais t’expliquer ce qu’est réellement la Visualisation et pourquoi il est important que tu t’entraînes à la développer.La première phase de la Visualisation consiste tout d’abord à « imaginer » un élément, un événement, quelque chose que l’on connaît ou que l’on ne connaît pas encore. La différence entre imaginer et Visualiser réside cependant dans le choix d’en prendre le contrôle. Visualiser, c’est décider de ce que l’on imagine, c’est donc avoir le contrôle de l’imagination, plutôt que de se laisser porter par elle comme c’est le cas tous les jours dans notre vie.

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Même si tu es convaincu que tu « ne sais pas visualiser », je te montre la routine dans laquelle tu visualises (ou plutôt, dans ce cas, « imagines », puisque tu n’as pas encore le contrôle) à ton insu tant de fois par jour. Essaie de te rappeler tous ces jours où tu n’as pas envie de te lever et où tu t’imagines te lever, ou bien où tu te mets à penser (imaginer) ce que tu feras une fois que tu seras sorti du lit. Tu ne te contenteras pas de le dire avec des mots, même si de nombreuses pensées sont « textuelles-verbales ». Mais tu vas aussi beaucoup t’appuyer sur l’imagination de certaines scènes, par exemple la scène où tu te lèves du lit, ou la scène où tu t’habilles, en imaginant comment tu vas t’habiller, ou ce que tu vas manger pour le petit-déjeuner une fois que tu seras levé. Tu seras toujours au lit, physiquement, mais avec ton esprit, tu imagineras ce que tu feras une fois levé. Ou encore, tu imagineras le trafic dans la rue si tu te lèves trop tard, et sans t’en rendre compte, tu imagineras des scénarios, des images, des flashs. Peu importe que tes yeux soient fermés ou ouverts, ces flashs passeront de toute façon dans ton esprit et, à ce moment-là, ils te sembleront réels.

Même si tu ne verras pas ces flashs avec tes yeux, bien sûr, parce que ce seront des « images dans ton esprit », il te sera certainement arrivé d’imaginer avec les yeux ouverts, donc de penser par exemple à aller dans un lieu et d’imaginer ce lieu ou d’imaginer les personnes avec lesquelles tu seras en contact dans ce lieu, même si cette pensée ne durera que très peu de temps. Mais ce qui est intéressant à observer, c’est que même si tu as les yeux ouverts, pendant un moment tu es « éloigné » de l’endroit où tu te trouves et tu vas vivre ce flash dans ton esprit, cette image qui peut durer très peu de temps mais qui, pendant ce moment-là, va te faire oublier l’endroit où tu te trouves physiquement. C’est ce qui se passe lorsque tu ne contrôles pas ta visualisation ; néanmoins, cela signifie que tu « visualises », bien qu’à ce moment-là, tu ne contrôles rien, et c’est pourquoi nous l’appelons simplement « imaginer ». Sans contrôle signifie que les événements se produisent dans ton esprit, mais que ce n’est pas toi qui choisis chaque détail de l’image qui se présente devant toi. Il s’agit donc d’un phénomène imaginaire, c’est-à-dire que les événements sont créés et se déroulent sans que tu décides volontairement de chaque détail, couleur, élément présent dans ce flash/scénario imaginé. Les flashs peuvent aussi être très déterminants et même longs, à tel point que lorsque tu te rends compte que tu imagines, tu réalises aussi que tu y as passé trop de temps (par exemple, une longue poignée de secondes, qui sont d’ailleurs des secondes pendant lesquelles tu t’es « isolé » de la réalité pour vivre dans ton imagination), mais aussi engageants que soient ces flashs, ils restent des fantasmes sur lesquels tu n’as aucun contrôle. Il s’agit donc de visualisations que tu ne contrôles pas ! Apprendre à visualiser signifie apprendre à contrôler cette capacité afin que ce soit toi qui l’utilises, uniquement quand et comme tu le souhaites, plutôt que d’être « aliéné » dans un monde de fantasmes sur lequel tu n’as aucun contrôle et que tu ne choisis pas ce que tu verras ou ressentiras après ce flash. En pratique, l’imagination se produit d’elle-même, tandis que la Visualisation est la capacité d’entraîner son imagination au point d’apprendre à choisir chaque élément à voir et chaque émotion que la scène doit faire ressentir.

La Visualisation, bien qu’elle puisse paraître à certains comme une technique très « insignifiante », s’avère en réalité fondamentale pour réaliser plusieurs techniques précises, voire très puissantes, qui serviront à concrétiser certains faits dans la Réalité. Mais sans la Visualisation, tu ne pourras pas apprendre ces techniques qui, par conséquent, ne pourront pas être développées. Pour l’instant, l’apprentissage de la Visualisation te sert juste à mobiliser le prana lorsque tu médites, ou à réaliser une Protection en forme de bulle. Donc, il ne faut pas te presser d’apprendre la Visualisation en quelques jours, en te donnant l’impression que tu es dans une course pour apprendre en premier : ce n’est pas le cas ! Ne tombe donc pas dans le piège du « je ne peux pas le faire, ce n’est pas pour moi, alors j’abandonne » car c’est un mensonge que tu te racontes pour abandonner tout de suite et presque te prouver que tu as raison. Bien sûr que tu peux y arriver, tu dois juste te donner le temps d’essayer, de t’entraîner, de t’améliorer et, avec le temps, de réussir.

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L’usage que tu en feras les premières années de ce parcours sera plutôt léger, parce qu’au début nous nous concentrerons sur l’apprentissage de la Visualisation ; ce n’est que plus tard, quand tu l’auras apprise, que nous nous concentrerons sur l’utilisation de la Visualisation, ce qui est différent. Il y aura des techniques, plus tard, beaucoup plus avancées, qui nécessiteront une bonne maîtrise de la Visualisation, ce qui signifie qu’à ce moment-là, il faudra avoir un bon niveau de Silence Mental et une bonne capacité de Visualisation à son propre commandement. Qu’est-ce que cela signifie d’avoir le Silence Mental et de Visualiser en même temps ? Est-ce un non-sens ? Bien sûr que non ! Le Silence Mental te permet de faire taire toutes les pensées et les images que tu ne choisis pas, c’est seulement alors que tu peux Visualiser correctement ce que tu veux voir, sans que d’autres pensées inutiles n’entrent et n’échappent à ton contrôle.

Mais pour dissiper un doute qui pourrait surgir dès le début, il est bon de préciser tout de suite que  » Visualiser  » ne signifie pas  » voir avec la vision énergétique  » ou même  » voir en Vision à Distance « . Visualiser, c’est imaginer, mais imaginer avec le pouvoir de choisir précisément et en détail ce que l’on veut imaginer. Grâce à cet élément, tu pourras par la suite réussir les pratiques qui nécessitent obligatoirement le recours à la Visualisation. Il y a en effet des pratiques dans lesquelles savoir Visualiser sera un élément fondamental, mais tout le monde ne le comprendra pas, car ils croient que visualiser signifie « s’abandonner à l’imagination », ce qui est exactement le contraire de la pratique que je suis en train de t’enseigner. C’est pourquoi de nombreux spirituels ne s’entraînent pas à la visualisation et ne parviennent donc pas à atteindre des niveaux élevés dans les pratiques où elle est requise, précisément parce qu’ils ne veulent pas apprendre à prendre le contrôle de ce qu’ils ne savent pas faire.

Grâce à l’apport de l’imagination, on peut entraîner les autres facultés qui nécessitent un début de Visualisation, grâce à laquelle les événements se matérialiseront dans la vie réelle. Cela dit, il est essentiel d’utiliser les deux termes de la manière la plus correcte, c’est pourquoi nous utiliserons le terme « Visualiser » lorsque nous entendons le choix d’imaginer quelque chose avec tout notre contrôle, et nous appellerons plutôt « imaginer » ce qui se passe dans l’esprit sans que nous en ayons le contrôle, c’est-à-dire toutes les imaginations qui se produisent dans l’esprit sans que nous en ayons décidé les détails individuels. Lorsque la Visualisation échappe à tout contrôle et devient de l’imagination, c’est ce dernier terme qu’il convient d’utiliser ; tu étais donc en train d' »imaginer ». En revanche, si tu contrôles totalement chaque élément qui apparaît dans ton esprit, tu es en train de  » Visualiser « .

Au début, comme tu le sais bien, imaginer est la première étape à franchir si tu veux apprendre la Visualisation. Là encore, certaines personnes peuvent penser qu’il est trop difficile de contrôler son imagination et donc qu’elles ne sont pas douées. Précisons qu’il est difficile pour tout le monde de contrôler son imagination, car il s’agit de pensées ! C’est précisément pour cette raison que dans le 1er Step on t’apprend le Silence Mental et, en parallèle, on t’apprend la Visualisation. Si tu savais déjà faire les deux, tu n’aurais certainement pas besoin d’un guide pour te dire comment faire : sache que personne ne naît savant et qu’il n’y a rien d’étrange à devoir s’entraîner à cette pratique. Il y a des techniques où la Visualisation est fondamentale. Il y a d’autres techniques où le Silence total est la règle la plus stricte, et donc dans celles-ci on ne peut pas et on ne doit même pas visualiser parce que le silence total est fondamental. Cela signifie que les pratiques « Visualisation » et « Silence mental » ne sont pas en conflit, mais qu’elles doivent toutes deux être apprises, bien qu’à des moments différents, car il s’agit d’exercices différents.

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Si tu apprends le Silence Mental, même la pratique de la Visualisation sera plus rapide. Si, au contraire, tu n’apprends pas à garder le Silence, tu ne pourras même pas contrôler tes visualisations car elles seront rapidement remplacées par des imaginations incontrôlées.

En effet, le Silence nécessite que tu aies le contrôle de tes pensées, c’est-à-dire la capacité de les faire taire. Ainsi, pendant la pratique de la Visualisation, tu utiliseras la technique du Silence Mental pour faire taire les pensées que tu ne veux pas, et valoriser les images que tu veux. Cependant, au cours de la pratique du Silence Mental, tu devras décider de faire taire toutes les pensées, sans en exclure aucune, puis avoir la capacité de les faire taire toutes sans même prêter attention à l’une d’entre elles. Ainsi, tout comme la Non-Pensée aide à la Visualisation, l’entraînement à la Visualisation aidera également au Silence Mental, parce qu’il exigera de toi un plus grand contrôle sur tes fantasmes, en devenant capable de les contenir car tu pourras choisir quand ne pas imaginer et ce qu’il ne faut pas imaginer. Par conséquent, l’entraînement à la Visualisation aidera nécessairement aussi beaucoup à développer le Silence Mental. En fait, ces deux techniques ne s’opposent pas mais s’aident mutuellement. Précisons que cela ne veut pas dire que la visualisation va remplacer la technique du Silence Mental, mais plutôt, si tu as suivi l’explication jusqu’ici, tu comprendras que c’est exactement le contraire : la Visualisation va t’aider à prendre le contrôle de tes pensées, et donc, lorsque tu pratiqueras le Silence Mental, tu pourras prendre davantage le contrôle de tes pensées et décider à ce moment-là de les faire taire. Le sens est que tu dois prendre le contrôle de tes pensées, et aussi décider d’être capable de les faire taire, et de cesser d’être perpétuellement contrôlé par tes pensées, ce qui est ce qui nous arrive à tous (y compris toi !) toute notre vie. Prendre le contrôle, c’est décider quoi penser et quoi ressentir, quoi ne pas penser et quoi ne pas ressentir, quelle que soit la force ou l’implication de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Visualiser, c’est décider de ce que l’on imagine dans son esprit, et continuer à s’entraîner permet de prendre le pouvoir sur ses pensées, même lorsqu’elles surgissent sous forme de fantasmes incontrôlés. Prendre le pouvoir ne signifie pas s’abandonner à ces pensées et voir où elles mènent. Il s’agit plutôt d’être capable de les arrêter ou de les modifier si nécessaire, par exemple en transformant une pensée négative en une pensée positive. Le plus important, cependant, est d’arrêter cette pensée, donc de la faire taire, et c’est là que le Silence Mental entre en jeu si l’on s’y entraîne.

Les premiers exercices de Visualisation que je t’ai enseignés consistaient à appeler le prana pendant la méditation, en te basant sur une image que tu ne connaissais pas (le prana) et en te concentrant sur le fait de vouloir le représenter très bien dans ton esprit. Bien que tu ne connaissais pas le prana auparavant, ne l’ayant jamais vu, une fois que tu as commencé à visualiser l’énergie lors de tes toutes premières méditations ici à l’Académie, tu as appris comment l’appeler vraiment. Cela grâce à la Visualisation et à l’intention qui la sous-tend. Dans ce cas, par exemple, sans la Visualisation, tu n’aurais pas compris ce que tu étais censé retirer de cette méditation, tu n’aurais pas compris ce que signifiait respirer du prana, parce que tu n’avais aucune idée de ce que c’était. Mais en Visualisant le prana pour la première fois, tu as commencé à te familiariser avec lui, tu as appris à le Visualiser jusqu’à ce que, en réalité, tu apprennes non seulement à l’appeler à toi, mais aussi à le voir avec tes yeux ouverts (grâce à la vision énergétique : voir l’énergie statique avec tes yeux ouverts). Ainsi, tu as découvert que le prana existe vraiment, car si au début tu devais seulement l’imaginer, plus tard, une fois qu’il a été appelé à toi, tu as commencé à le voir réellement, non seulement en l’imaginant, mais en ouvrant les yeux et en voyant l’énergie pranique se déplacer autour de toi matériellement (voir les leçons sur la visualisation de l’énergie). (Voir les leçons sur la Vision de l’Énergie).

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Cela ne s’est pas produit parce que le prana était une imagination que tu as ensuite réalisée. C’est parce que le prana existe, mais pour qu’il soit appelé, il fallait créer une intention. Sans la Visualisation du prana dans ton esprit et le désir de le rappeler à toi, tu n’aurais pas créé l’intention, qui est fondamentale pour attirer l’énergie à toi. Par conséquent, nous avons utilisé la Visualisation pour attirer quelque chose qui existe déjà, mais il fallait d’abord comprendre comment on l’appelait et à quoi il ressemblait. Pour créer une intention dans ton esprit, tu dois donc d’abord Visualiser. C’est un principe que tu devras également connaître et te rappeler à l’avenir, car il y aura des techniques qui nécessiteront la création d’une intention dont tu ne sauras même pas ce qu’elle est, ce qu’elle signifie, ni comment tu dois l’essayer, et pour cela tu devras d’abord Visualiser quelque chose (l’élément clé de cette pratique que tu apprendras) qui te permettra ensuite d’exécuter correctement cette technique.

Par conséquent, la visualisation sera d’une grande utilité pour certaines techniques, alors qu’elle ne servira pas du tout pour pratiquer d’autres types de techniques, pour lesquelles il faudra au contraire ne pas penser et donc ne rien visualiser. Pour donner un exemple de l’utilité de la visualisation, tu en as besoin quand tu veux créer une Protection qui a une apparence précise (une forme, une couleur et une taille) et que par le prana tu vas la créer concrètement. Il ne suffit donc pas de l’imaginer, il faut ensuite la concrétiser par le prana. Néanmoins, la Visualiser dans un premier temps est d’une grande aide pour toi, c’est même fondamental, sinon penser seulement à vouloir se sentir protégé mais sans visualiser la Bulle tout autour de toi, ne servira à rien et ne concrétisera aucune Protection. Un exemple où la Visualisation est absolument interdite est, de toute évidence, l’exercice du Silence Mental. Lorsque tu dois rester dans le Silence, tu ne dois rien visualiser, pas même toi-même en train de te taire. La Non-Pensée signifie ne pas vraiment penser à quoi que ce soit, ce qui implique que l’on ne doit pas non plus visualiser. Pour te donner un exemple, pendant la méditation, il y a des étapes où l’on te demande de Visualiser le prana ; après avoir terminé l’étape de la visualisation, on te demande de rester dans le Silence Mental. Cela signifie qu’après avoir franchi la phase de rappel du prana, il faut se concentrer sur le Silence total, ce qui ne veut pas dire visualiser autre chose ou s’abandonner au sommeil, mais plutôt rester conscient du moment que l’on vit, mais dans le silence total, dans la concentration totale sur le présent et ne rien visualiser d’autre. Donc, en attendant, il faut rester concentré avec les doigts posés sur le chakra, donner sa concentration là, mais il ne faut rien visualiser. La concentration doit être silencieuse, donc il ne faut pas visualiser le chakra (sauf si on te le demande explicitement), mais il faut garder sa concentration physique et mentale, en silence, sur le chakra. Visualiser le chakra, en revanche, signifie que, tout en gardant les doigts posés sur lui, tu visualises et donc imagines l’apparence de ton chakra ou le chakra qui absorbe l’énergie. Il s’agit d’étapes différentes : si l’on te demande de Visualiser le chakra, cela signifie par exemple que tu dois l’imaginer pendant qu’il absorbe le prana, et donc qu’on te demande explicitement de le Visualiser. Si, au contraire, on te demande de rester concentré dans le Silence Mental, cela signifie que, tout en restant concentré sur le chakra, tu ne dois pas le visualiser, donc dans ton esprit, tu ne dois pas « voir d’éclairs » ni rien d’autre. Tu resteras concentré dans le Silence à l’intérieur de ton esprit. Si, même sur le moment, tu as du mal à comprendre comment faire, tu comprendras que ce n’est qu’une question de pratique et qu’il y a ceux qui sont nés savants et ceux qui ne le sont pas, il n’y a qu’à pratiquer beaucoup et exclusivement.

Les premiers exercices de visualisation que je t’ai enseignés dans les leçons précédentes – également dans le cadre d’autres thèmes, comme la pratique de la Protection – étaient purement liés à l’utilité des techniques réalisées. Par exemple, je t’ai appris à visualiser le prana pendant la méditation afin de mieux méditer. Je t’ai appris à visualiser la Bulle pour pratiquer la Protection. Aujourd’hui, en revanche, je vais t’enseigner un simple exercice de Visualisation dans le but de n’entraîner que la Visualisation elle-même. En effet, en te concentrant uniquement sur elle, tu comprendras mieux comment pratiquer cette technique, en te rendant compte qu’il s’agit d’une véritable faculté et qu’il faut la développer. Pour cela, il faut l’entraîner.

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Il existe des millions de méthodes pour s’entraîner à la Visualisation, mais beaucoup d’entre elles risquent d’être trompeuses et de vous faire tomber dans le piège des fantasmes incontrôlés. Par exemple, s’entraîner à visualiser une personne avec laquelle on a des sentiments, qu’ils soient très positifs ou très négatifs, conduirait dans les deux cas à perdre le contrôle de son imagination et à sombrer dans le fantasme, qu’il s’agisse d’un fantasme « amoureux » ou d’un fantasme « bagarreur », et dans les deux cas cela ne servirait à rien car très vite on abandonnerait le désir de garder le contrôle et on se laisserait bercer ou absorber par l’imagination marécageuse qui se moquerait de nous. Ce sont précisément ces pensées qu’il faut contrer et faire taire en s’entraînant au Silence Mental. Un autre type d’exercices de Visualisation que je n’aime pas enseigner sont les visualisations non motivées, sans raison ni sens. Par exemple, je pourrais vous dire de Visualiser maintenant une fleur jaune avec une tige verte, et petit à petit ajouter des détails tels qu’un ciel bleu et un soleil très brillant. Cet exercice est sympathique, bien sûr, mais il ne va pas te motiver à devenir sérieux et à prendre au sérieux la compétence de Visualisation et à vouloir apprendre à la contrôler, car ce sont des visualisations que ton cerveau va catégoriser comme « inutiles » ; amusantes, certes, mais inutiles, donc tu n’y mettras aucun effort et tu te laisseras bercer par des fantasmes qui ne t’apporteront rien de concret ; ils te feront perdre ton temps ! Réaliser ces fantasmes sera plus un jeu amusant à faire parfois, et tu pourras même le faire si tu en as vraiment envie, mais ce n’est pas ce genre d’exercices qui te conduira vers le développement de la Visualisation. C’est pourquoi les exercices dans lesquels je vais te guider seront plus « difficiles », justement pour stimuler ton attention et te faire prendre conscience qu’il ne s’agit pas d’un jeu. Nous ne sommes pas là pour jouer à perdre le contrôle, nous sommes là pour nous entraîner à prendre le contrôle. Visualiser, ce n’est pas jouer avec son imagination et se laisser aller à ce qui se passe. Visualiser est une véritable pratique, qui te servira à éveiller cette faculté mentale utile à l’exécution de nombreuses techniques psychiques. C’est pourquoi je vais te guider vers des exercices qui vont te fatiguer, car c’est exactement cela la visualisation : prendre le contrôle de ton propre esprit, ce qui va te demander un énorme effort. Mais ce sera un effort motivé et utile pour obtenir des résultats concrets.

Consacrons-nous donc à un premier exercice de Visualisation. Il ne sera pas trop compliqué, mais il demandera de l’engagement et des efforts. Cet exercice sera très utile pour diverses techniques et j’en expliquerai quelques exemples plus tard. Alors détends-toi, car nous entamons une courte séance d’entraînement. Accorde-toi du temps pour calmer ton esprit et te mettre dans le bon état mental pour pratiquer.

Maintenant, très simplement, observe la pièce dans laquelle tu te trouves, les yeux ouverts, observe-la attentivement dans tous les détails que tu peux saisir. Puis, pendant 10 minutes à partir de maintenant, ferme les yeux et essaye de visualiser la pièce avec les yeux fermés. Ne te fie pas uniquement à ta mémoire, même si c’est la première chose qui te vient à l’esprit sur le moment. Essaye plutôt de reconstituer la pièce dans ton esprit en remplissant les espaces où il devrait y avoir quelque chose. Je le répète, il ne s’agit pas d’un exercice de mémoire, mais de Visualisation. Prends le temps nécessaire pour observer attentivement la pièce, puis fermes les yeux et visualise-la. Continue pendant les 10 prochaines minutes.

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Bien. Comme nous l’avons déjà mentionné, il ne s’agit pas d’un exercice de mémoire. Il n’est donc pas nécessaire de comparer ce que tu as visualisé avec ce qui se trouve réellement dans la pièce pour voir ce qui manque et ce qui n’est pas. Concentre-toi plutôt sur l’amélioration des éléments que tu visualises, en ajoutant des détails visuels tels que la couleur et la taille correctes des objets. Regarde la pièce autour de toi avec les yeux ouverts, même les objets que tu avais correctement visualisés et ignore ceux dont tu ne te souvenais pas qu’ils étaient là et que tu n’avais donc pas inclus dans ton image mentale. Observe la pièce pendant quelques instants, puis fermes à nouveau les yeux, en voulant visualiser plus clairement ce que tu es en train d’imaginer.

Concentre-toi maintenant sur cette dernière étape. Visualise à nouveau la pièce dans laquelle tu te trouves, mais ajoute une petite boule de prana bleu à l’intérieur de la pièce, exactement au centre, qui s’agrandit progressivement. Visualise-la précisément au centre de la pièce, tout en gardant à l’esprit le reste de la pièce, puis continue à visualiser les murs, les meubles, ta propre position dans la pièce. Pendant ce temps, au centre, tu crées également cette boule bleue de prana, qui s’agrandit progressivement. Ne perds pas ta concentration sur le reste des éléments que tu visualises, continue à voir les meubles et les objets, mais reste concentré sur chacun d’entre eux et ajoute la boule bleue. Poursuis.

Très bien, maintenant tu peux rouvrir les yeux. Je vais t’expliquer ce que nous avons fait.

La principale difficulté de ce premier exercice est de garder fixe dans ton esprit ce que tu veux visualiser. Dès que tu ajoutes un détail, comme la balle bleue, tous les autres éléments commencent à disparaître, car tu n’es pas encore entraîné à garder le contrôle de tes pensées/images et tu ne peux donc pas les garder tous ensemble, en même temps, dans la même image, parce que dès que tu ajoutes un détail, il écrase les autres. Il n’y a aucune raison de s’inquiéter, car ce n’est qu’un entraînement qui demande du temps et de la patience, et ce n’était que le premier exercice, alors ne t’inquiète pas si tu l’as trouvé difficile. Dans l’exercice d’aujourd’hui, je t’ai guidé pour que tu visualises d’abord quelque chose que tu vois tous les jours et dont tu as la « preuve » matérielle, c’est-à-dire la pièce physique dans laquelle tu te trouves ; ensuite, nous avons ajouté un détail que tu ne vois pas facilement – sans avoir développé la vision énergétique – et que, pour un premier instant, ton cerveau classe dans la catégorie « fantaisie ». À partir de ce moment, ton cerveau commence à lancer mille pensées imaginatives qui essaient de t’embrouiller et de créer des scénarios très éloignés de la réalité, comme si le fait de décider de visualiser le prana allait te faire tomber dans mille imaginations. Tu dois plutôt visualiser la pièce dans laquelle tu te trouves telle qu’elle est, sans y ajouter de détails fantaisistes, puis, après l’avoir créée dans ton esprit, ajouter l’image du prana bleu, en la joignant à l’image de la pièce sans qu’elles ne se heurtent ou ne s’annulent. Bien sûr, ce n’est pas facile et c’est exactement ce que je t’ai expliqué tout à l’heure : cela demande de l’entraînement, ce n’est qu’alors que tu pourras prendre le pouvoir sur tes pensées et décider quoi et comment visualiser sans que ton cerveau ne veuille imposer ses propres schémas et décider à ta place de ce que tu dois imaginer.

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Concluons ici cette première leçon, au cours de laquelle tu as commencé à expérimenter ce qu’est la véritable Visualisation. Avant de passer à la leçon suivante, il est important que tu pratiques l’exercice que tu as fait aujourd’hui. Comme tu l’as vu, nous avons divisé l’exercice en trois phases : la première consiste à visualiser la pièce dans laquelle tu te trouves pour la première fois ; dans la deuxième phase, tu mets l’accent sur les détails, par exemple la taille de la pièce, la taille des meubles, leurs couleurs. Dans la troisième phase, on ajoute un élément qui n’était pas présent dans la pièce auparavant et que l’on crée par la visualisation, par exemple une boule d’énergie bleue qui ne reste pas immobile (comme les meubles de la pièce) mais se déplace, s’étend, même si c’est lentement, dans la pièce. Cette technique te pousse à t’entraîner non seulement à « voir l’image dans ton esprit » mais aussi à la garder ferme, figée (c’est-à-dire sans y ajouter des détails que tu ne veux pas), à te concentrer sur cette image et à empêcher toute autre pensée de prendre le dessus et de tout gâcher. Enfin, on ajoute un élément en mouvement, ce qui demande de se concentrer sur son mouvement sans qu’il prenne le dessus sur les autres éléments, c’est-à-dire sans le faire sortir du champ de vision et oublier les autres. En d’autres termes, lorsque tu commences à visualiser la boule bleue, il est spontané d’oublier tout le reste de la pièce (meubles, etc.). Ce qu’il faut faire, c’est continuer à voir à la fois la balle et les meubles de la pièce, sans qu’aucun des éléments ne disparaisse de la Visualisation. Répète cette séance au moins trois fois avant de passer à la leçon suivante. Bonne pratique !

Fin de la page 9 sur 9. Si l’article vous a plu, commentez ci-dessous vos sentiments lors de la lecture ou de la mise en pratique de la technique proposée.

Ce document est la traduction de l’article originel https://www.accademiadicoscienzadimensionale.com/archives/517122 du site Accademia di Coscienza Dimensionale.